Etudiante, et exposante

Mes premiers titres de championnat

Fanchon

Ma petite persanne de compagnie, mon affreuse petite chose que j’avais acheté tondue, avec son caractère bien trempé, a donc continué les expositions.
En ce temps-là, il fallait aller dans les pays étrangers pour finir le championnat international. J’y suis donc allé une fois avec Fanchon en me disant qu’on peut toujours tenter et faire coup double avec une double exposition en classe champion international le samedi et grand champion le dimanche. Une amie à ma sœur nous a proposé son appartement en Belgique donc nous avons fait l’exposition de Fanchon en Belgique.
Ma chatte a eu son titre alors qu’elle crachait et grognait et je me souviens toujours de la juge qui l’a embrassé sur le bout du nez alors qu’elle crachait parce qu’elle avait bien compris qu’elle n’était pas méchante en fait, mais que c’était de la comédie.
Fanchon a fini ses championnats en étant grande championne internationale, elle a cumulé les Best variété (meilleur de couleur).
Je n’ai pas été plus loin ne pouvant plus aller à l’étranger du fait de mes études (et des finances).

Et si fanchon avait des chatons trop mignons ?

De quelle couleur seront mes chatons

J’étais toujours à la faculté, en DEUG B science de la nature et de la vie. Il y avait une partie végétation qui m’ennuyait à mourir, mais il y avait une partie génétique qui me passionnait. C’est ainsi que je me suis dit : pourquoi ne pas faire une portée à Fanchon?
J’en ai parlé avec son éleveuse qui m’a dit pourquoi pas. Elle a eu la gentillesse de me prêter son mâle qui s’appelait Cream des lilas blanc, qui contrairement à ce que son nom prédisait, n’était pas crème mais noir. Et me voilà partie à potasser les couleurs des chats et à faire toutes les statistiques des couleurs que ma chatte pouvait sortir avec un mâle noir. J’ai acheté un fabuleux livre qui m’a passionné d’Alyse Brisson : « De quelle couleur seront mes chatons ? ».
Comme Fanchon coupait ses chaleurs quand elle allait en extérieur, j’ai donc récupéré le mâle chez moi. Ça a été un déluge. C’était un reproducteur. Il a pissé partout. Je ne m’y attendais pas. Chez moi, c’était du parquet en bois d’époque et j’ai dû changer la literie, car il a pissé sur mon lit. De plus, ma chatte lui crachait dessus copieusement, fidèle à son caractère, et donc elle n’a jamais été saillie.

Vers une Maitrise Science et technique de Production Animale.

MST produstion animale

Malgré le caractère épouvantable de Fanchon et sa saleté, puisqu’elle passait son temps à faire ses besoins sous mon lit, je me suis pris d’affection pour la race persanne tellement elle est belle et majestueuse, un vrai plaisir à la caresser.
J’étais à la fin de mon année de DEUG en deuxième année et ma mère a eu l’idée de dire que si j’avais mon DEUG avec mention, elle m’offrirait une persanne d’expo. C’est la carotte qui fait avancer l’âne parce que je n’ai jamais beaucoup bossé à l’école.
Ne sachant toujours pas ce que je voulais faire de ma vie, je me suis mis en tête d’avoir le DEUG B avec une mention, ne serait-ce que la mention minimale puisque j’ai eu vent que sur le campus, il y avait une maîtrise science et technique de production animale. Mais il fallait le DEUG avec mention et des cours préparatoires avec mention. Moi tout ce que je voyais, c’est qu’il y avait dans l’intitulé « animal ». J’en avais marre des cours avec les végétaux que j’y comprenais rien. Et les minéraux, ce n’était pas mieux. La seule chose qui me passionnait, c’était la biologie et les mathématiques.
J’ai donc été voir ce qu’il fallait en cours préparatoire et oh miracle ! c’était de la génétique, et des statistiques, tout ce que j’adorais. J’ai donc fait mes cours préparatoires en même temps que mon cursus universitaire. J’ai eu mon DEUG (mention passable) et les cours préparatoires haut la main. J’ai donc été prise la 25e sur 25, mais ça, je m’en foutais. Ce que je voulais, c’était juste être tranquille, peinarde à suivre mes cours. Toujours à la même fac. Avec mes chats.
La seule chose que j’ai fait, c’est comme je n’avais presque jamais passé de concours à part le baccalauréat, j’ai passé le concours infirmière juste pour m’apprendre à passer des concours pour me mettre dans le bain, pour voir ce que c’était, et du coup j’ai été admise au concours pour entrer à l’école d’infirmière. Ça ne m’intéressait pas, mais ça m’a permis de préparer mes examens de fin de DEUG moins stressés.
Et j’ai eu ma chatte d’expo … et une vision épouvantable de l’univers des éleveurs ….

Rechercher une chatte persanne

Grisly

Fanchon, ma persanne silver tabby, était une persanne qui a fait quelques titres et quelques best variété, mais qui manquait quand même de type en tête. Je me suis donc mis en quête d’un éleveur avec un persan plus typé, mais à l’époque il n’y avait pas Internet, juste les petits journaux et j’ai donc trouvé deux élevages, un qui avait une personne toute blanche aux yeux or de 5 mois et un autre élevage qui avait une personne blanche aux yeux impairs d’environ le même âge.
J’ai commencé par contacter l’éleveuse qui était la plus proche. Elle avait mis une photo de la petite boule de poil blanche magnifique. Mais quand je suis arrivée, mon Dieu quelle déception : la petite chatte était toute maigrichonne, les yeux jaunes parce qu’elle pleurait énormément, pas en grande forme et la personne n’était guère sympathique. J’avais de la pitié pour cette petite chatonne, elle me plaisait bien, mais dans un état ! Pourtant élevée dans une maison. Mais je lui ai dit que, avant de me décider, j’allais voir une autre persanne blanche. Je prenais le risque même si je savais que ça pouvait faire comme Fanchon : j’avais trouvé un mâle black smoke et qu’il avait été vendu entre temps. Mais l’état de la petite blanche m’avait jeté une douche froide. Et je suis donc parti vers Orléans voir le second élevage.

Grisly

Glamour

Glamour

Le second élevage que j’ai visité, c’était une catastrophe pour moi sur le plan émotionnel. En premier élevage, j’avais donc été voir une petite chatte blanche aux yeux or dans un état pitoyable et là, j’allais voir une autre petite chatte blanche aux yeux vairons. Elle était très bien entretenue, très belle, mais les yeux vairons me chiffonnaient, car je n’aimais pas. Je leur ai dit que ce n’était pas vraiment ce que je voulais et là, ils m’ont vraiment choqué. Et la phrase mets restée et me restera, je pense toute ma vie dans la tête. Ils ont chopé par la peau du cou une petite personne écaille de tortue et ils me l’ont balancé, mais quand je dis balancer, c’était de loin sur la table, en me disant (et les mots eux-mêmes ont énormément choqué) : »Si c’est de la merde que vous voulez, vous pouvez prendre celle-là ». Celle-là, c’était cette petite chatte de 6 mois qui avait tous les défauts. Elle était mal répartie en couleur. Elle était prognathe. Elle avait de grandes oreilles, un grand corps trop long, une grande queue. Bref, pour un persan elle était moche. Elle a toujours été moche, mais elle avait des yeux d’une couleur cuivre exceptionnelle et j’ai craqué sur-le-champ pour cette petite chatte. Elle me regardait avec de grands yeux terrorisés. Je leur ai demandé de la prendre au même tarif, mais avec pedigree, car ils m’ont proposé 1500 francs sans pedigree (même pas la moitié du prix d’un chat de compagnie), et ils me l’ont laissé à 1500 francs avec pedigree, car de toute façon, ils voulaient s’en débarrasser.
Je me suis promise que jamais je ne serais comme ces personnes-là, sans aucun respect pour un animal sous prétexte qu’il est moche.

Glamour et grisly

Grisly

Comme je vous l’ai expliqué auparavant, je vivais dans une vieille maison avec ma sœur ; et ma mère m’avait proposé d’acheter une persanne blanche d’exposition si j’obtenais mon DEUG avec mention. J’étais tombée amoureuse de la race persanne grâce à Fanchon, ma persanne silver tabby, que j’avais acheté pour tenir compagnie à mon chat de maison Cachou. Je suis allé voir deux élevages, le premier avec une petite persanne blanche dans un état lamentable et le second, qui m’a écœuré par leur état d’esprit, mais dont je suis revenue avec une petite persanne écaille de tortue Glamour.
Ma sœur ne voulait absolument pas d’un autre chat, bien qu’elle ne s’en occupait pas. Quand elle m’a vu revenir avec une boite de transport, elle m’a criée « tu ne vas quand même pas ramener un autre chat !! » Avec un ton de reproche. Ce jour-là, j’ai ramené Glamour et j’ai fait un détour sur le chemin pour aller chercher l’autre petite chatte blanche que j’avais vu avant, je suis donc revenu à Tours et là, j’ai ouvert la boîte de transport est très fière de moi, j’ai dit « non Sylvie, je ne ramène pas un autre chat, mais deux !! « Elle a plus rien dit et c’est ainsi que Glamour du Volcan de la Souffrière et Garnuchette Piguy Girl de la Patte de velours (Grisly) sont rentrées dans ma vie.
Et c’est aussi dès leur arrivée que j’ai compris que dans l’élevage… il y avait beaucoup à revoir.
Car de suite, j’ai découvert … un petit problème.