Etudiante à Tours
Etudiante à Tours

Je vous avais donc expliqué que mon enfance a été bercée par Lady et Véda, la ratière et la cocker golden. Puis Oslo, le chat blanc et Cybèle la bergère allemande blanche vient combler la famille. Cachou, mon chat gris, a choisi notre maison.
J’étais donc étudiante à Tours dans une maison reçu en donation-partage par ma grand-mère.
Et cette maison arrivait quand même à point pour ma sœur Sylvie qui suivait ses études de médecine et pour moi qui commençait mon DEUG Sciences de la nature.
Alors ne me demandez pas pourquoi ce DEUG, j’en sais absolument rien. Je n’ai jamais su ce que je voulais faire. J’étais nulle en langue (genre 8/20 au bac en langue.), très bonne en math (18/20 au bac S), je séchais méthodiquement tous les cours de sport (même au bac), et donc j’ai suivi naturellement un cursus plus généraliste. Toujours en ne sachant pas quoi faire. Travailler avec les animaux, oui, être véto, certainement pas.
Une maison, oui, un taudis, sûrement. En bas vivait une grand-mère avec son cocker noir qui puait et perdait ses poils partout. En haut sur 2 étages vivait un vieux monsieur avec une quinzaine de chats qui pissaient partout, le pauvre monsieur est décédé et on a donc pris sa place.
Tout était à refaire : les parquets à poncer et vitrifier, les peintures à refaire complétement, une salle de bain à créer, une cuisine qui n’avait pour guise de plancher que de la terre battue avec de vieux papiers journaux, avec au-dessus un balatum. C’est ainsi que j’ai appris à bricoler.
Le couloir était impossible à chauffer, donc on se cantonnait dans la salle à manger et les chambres n’étaient chauffées que la nuit.
Le neck plus ultra quoi.
Mais c’est grâce à cette maison en centre-ville de Tours, dans une rue en sens interdit où les voitures étaient garées de chaque côté, que j’ai appris à faire des créneaux avec un break sans accrocher les autres voitures ! Quand on trouvait une place
Le top
Mais que de bons souvenirs dans cette maison.
Mon envie d’un autre chat

Cachou était un chat exclusif, qui ne voyait que par moi. Pendant une semaine que je suis partie faire mes études à Tours, il n’a pas mangé, refus total.
Il m’a donc suivi partout, je l’emmenais en vacances à la plage, je le promenais en laisse en ville pour aller acheter du pain, plus tard, il m’a même accompagné à l’agility avec les chiens.
Mais même si je rentrais entre midi et deux pour lui tenir compagnie le midi, ça m’embêtait de le laisser seul. Il était très content quand je rentrais le week-end en train pour retourner à la maison. Certains étudiants promènent leurs linges sales, moi c’était mon chat.
Aussi, je me suis mise en tête de lui trouver un copain chat, un siamois pourquoi pas.
Mais mon père était contre l’achat d’un chat, j’ai donc travaillé pendant les vacances et donner des cours de math pour m’acheter mon premier chat de race.
La patience a toujours été mon point fort.
Alors patience vous aussi, vous allez bientôt tout savoir
La perte d’Oslo

La semaine, nous suivions nos cours, et le week-end, mes parents arrivaient pour faire les travaux : électricité, plomberie.
J’ai découvert la joie de vitrifier du parquet, d’installer des isolations, de monter sur des escabeaux pour peindre des plafonds de presque 3m de haut, de monter des luminaires etc – oui, c’est moi sur la photo qui découpe mon papier peint.
Sauf qu’un jour, la sonnette a retenti : je pensais que mes parents avaient oublié leurs clefs, mais non, de gentils étrangers nous ont dit que mes parents avaient un message, qu’il ne fallait pas qu’on s’inquiète, mais qu’ils avaient attrapé un accident, ils attendaient le dépanneur.
Pour un accident, s’en était un beau, pour éviter un chien, mon père a donné un coup de volant qui a envoyé la voiture faire des tonneaux sur les bords de Loire : la voiture foutue, la chienne et mon père ont perdu connaissance quelques instants, la boite de transport du chat Oslo a été pulvérisée. Oslo s’est enfuie.
On ne l’a jamais retrouvé …
Bobby le phoque

Nous avions emmené Cybèle voir un éducateur, car c’était notre premier gros chien qu’on devait éduquer et le démarrage à Cybèle n’a pas été très bon. En fait, on partait en vacances et c’est ma sœur aînée qui l’a gardé. Elle n’était pas mûre psychologiquement pour éduquer un chien de ce gabarit. Donc l’éducation devait être reprise. Cet éducateur nous a dit qu’il éduquait à 99 % les maîtres et à 1 % les chiens et ça s’avère souvent vrai. Mon père ne voulait pas trop se remettre en question donc il a abandonné vite fait l’éducation. Ma sœur aînée non plus donc restait ma mère et moi et nous y allons gentiment parce que c’était sympa comme cours. Il nous a appris les bases comme assis, couché, rappel au pied, ce que je ne fais plus aujourd’hui avec mes chiens d’ailleurs. Un jour, nous étions partis nous promener au jardin botanique à Tours avec Cybèle et Danton. C’est un jardin au centre de Tours très sympa. A l’époque, il y avait même une otarie Bobby qui a vécue très vieille et un ours, ainsi que des volailles, des wallabies et des chèvres. Danton était un chiot, peut-être 4 mois, et j’ai appliqué ce que le moniteur nous avait expliqué à savoir qu’il fallait donner un petit coup sec avec la laisse quand le chien commençait à tirer sur la laisse pour qu’il revienne au pied. Ah, mais je l’ai fait avec Danton ; sauf que j’ai oublié que ce n’était pas la même force de donner un petit coup sec sur la laisse pour un berger allemand que de donner un petit coup sec sur la laisse pour un chiot Fox. Et alors franchement on est tous partis d’un fou rire, car j’ai donné un coup sur la laisse et Danton a fait carrément un saut en l’air en arrière et c’est retrouvé sur ses pattes. On était tous écoulés de rire. Il y a carrément tourné en l’air en faisant un salto arrière. Le chien vexé n’a plus jamais tiré en laisse avec moi mdr
Vous allez dire que je ne suis pas gentille avec ce chien, mais je ne vous raconte que des faits marquants, hein.
Danton attaque Cybèle

Danton et Cybèle grandissaient assez harmonieusement parce qu’ils étaient jeunes, mais un jour que j’étais seule dans la cour, j’ai vu Danton vouloir attaquer Cybèle. Je sais que les Fox peuvent être très dangereux pour les autres chiens. On dit souvent que les humains sont capables de choses exceptionnelles sous le coup de l’émotion. C’est ce qui s’est passé. Je ne sais pas comment j’ai fait. J’ai chopé Cybèle et je l’ai balancé sur le capot de la voiture pour ne pas que Danton la chique. C’est la première et la dernière fois jusqu’à ce jour que j’ai eu un boost d’adrénaline au point que j’ai réussi à soulever un chien de 35 kg alors que je n’en faisais que 42. Il fallait que je protège Cybèle, c’est tout. J’ai ensuite chopé Danton qui revenait à la charge parce que je savais qu’il n’était pas dangereux pour moi, qu’il n’attaquait que les chiens. Je l’ai chopé par la peau du cou et je l’ai envoyé valdinguer au loin, mais vraiment valdinguer. Et du coup ça l’a calmé. J’ai toujours le souvenir de Cybèle ahurie qui se demandait ce qu’elle foutait là et Danton qui ne comprenait pas son vol plané. Au fur et à mesure de sa vie, on s’est rendu compte que Danton ne supportait plus aucun chien. Je vous raconterai la prochaine fois avec la chienne du voisin, c’était rigolo.
Danton et la chienne du voisin

Danton ne supportait pas du tout les autres chiens et encore moins la chienne du voisin, c’était une Welsh terrier et je pense qu’elle avait encore plus un sale caractère que Danton. Il passait son temps à mordre le grillage d’un côté et la chienne des voisins de l’autre. Le seul moment où ils étaient moins revendicateurs était quand la chienne était en chaleur. Aussi, mon père a posé un fil électrique et ça n’a rien fait, car si nous, on passait par-dessus et on se prenait des châtaignes, Danton n’en avait rien à faire. Il mordait à pleines dents dedans. Cybèle s’est pris une fois une châtaigne, elle a hurlé et s’est réfugiée à l’autre bout du terrain alors que Danton croquait dedans régulièrement. Les voisins ont pris le parti de mettre des plaques pour séparer le terrain. Et on surveillait que le chien ne creuse pas dessous, ni la chienne. Un jour, nous avons entendu leur gros chien hurler, mais hurler de douleur, c’était affreux. La Welsh lui a littéralement scier la patte. Les voisins sont revenus rapidement et ont emmené le chien au vétérinaire. La Welsh a disparu du jour au lendemain. Je n’ai jamais aimé Danton, je ne supportais pas ce chien, mais jamais je ne lui aurais souhaité la mort qu’il a eue. Je l’ignorais, tout simplement, je surveillais juste bien mes chats quand je revenais le week-end.









