Avant mon élevage

Mes premiers animaux

Avant 1991

Lady et Véda

lady et véda

Je vais vous conter le récit du pourquoi du comment je suis devenue toiletteuse et éleveuse. Et mes anecdotes d’élevage. Et je vous ferais replonger… plus de 30 ans en arrière (oups, je me sens devenir vieille d’un coup.).
Si vous êtes sages … ou que vous me suppliez à genoux pour avoir la suite … ben quoi, il faut se faire désirer non ? je vous dirais tout
Bon alors, ok, arrêtez de supplier, je vais vous conter depuis le début.
Toute petite, mes parents avaient déjà des chiens, et la famille, des chats. Mais je n’ai pas connu les chats. Et je ne me souviens pas du premier chien, pourtant, il m’a appris à marcher, mais je n’ai pas ou très peu de souvenirs de mon enfance : juste que c’était un berger croisé cocker et qu’elle a fini empoisonné dans le jardin, comme tous les chiens du quartier.
Par contre, j’ai un grand souvenir des deux chiennes qui m’ont accompagnées jusqu’au baccalauréat, une adorable ratière du nom de Lady, découverte chiot sous une maison en construction, et Véda, une cocker golden qui puait de la gueule.
Elle puait de la gueule, la pauvre (la chienne, pas sa proprio), car elle avait le foie foutu, sa première proprio lui mitonnant avec amour du foie cuit au vin blanc à tous les repas. Elle n’a pas fini alcoolo (ni la chienne, ni la proprio) mais elle puait de la gueule horrible. (la chienne, et la proprio aussi d’ailleurs)
Sa proprio habitait au 7ème étage et avait la manie d’oublier ses clefs. Bon elle frisait les 80 ans quand même, et malgré cela, elle passait du balcon de sa voisine au sien pour pouvoir re-rentrer chez elle. Une habitude bien ancrée … Jusqu’au jour où elle a raté son coup … plaf … adieu proprio … toutoune qui pue de la gueule orpheline à 8 mois.
Et comme ladite personne était de la famille, voilà que Véda fit son entrée chez nous pauvres humains.
Alors d’un côté, la petite lady était gavée à la bouillie de veau pour grossir, de l’autre la grosse Véda devait subir un régime drastique pour maigrir. La chère toutoune en a gardé un goût immodéré pour le vol de tout ce qui pouvait se manger, et surtout les intérieurs de poubelles.
Et s’écoula ainsi les années … Jusqu’au jour où… suite à une crise d’urée, Véda a du être euthanasiée et dans la foulée lady aussi, car elles ne pouvaient pas vivre l’une sans l’autre … La vieillesse avait rendu Lady aveugle et Véda sourde … 2 petites vieilles qui ont vécu presque 18 ans ensemble …
Et comme on ne peut pas vivre sans chien … un autre arriva …

Oslo

Oslo

Mon enfance a été bercée par Lady et Véda. La vieillesse les a emportées après des années de bonheur simple.
Véda était la joyeuse cocker qui faisait la fête à tout le monde (même à un cambrioleur) sauf quand elle montait en voiture, car là, elle se métamorphosait en un chien agressif, car personne, absolument personne sauf nous n’étions autorisé à monter dans sa voiture adorée. Et plus ça roulait vite, plus elle était heureuse.
Lady la ratière était une chienne très sauvage et craintive, et défendait hardument sa maison, les gosses (tous sans exception, tant pis pour les parents qui ne pouvaient plus approcher) mais dès qu’elle était en voiture, elle avait une trouille bleue et se planquait sous les sièges.
Bref, elles étaient très complémentaires, adorables et leurs pertes fut un gros vide.
Aussi peu de temps après, le jour où nous nous arrêtions dans la famille sur le chemin du retour des vacances pour leur dire bonjour, ce fameux jour où ces personnes ont eu la bonne idée de nous faire voir la portée de chatons de leur minette, impossible à nos parents de repartir sans une boule de poil.
C’est ainsi qu’Oslo, un adorable chaton tout blanc comme neige vient combler la famille.
Oui mais toujours pas de chien … mais bientôt.

Cybèle

cybèle
Je vous avais donc expliqué que mon enfance a été bercée par Lady et Véda, la ratière et la cocker golden. Puis Oslo, un adorable chat tout blanc comme neige vient combler la famille.
La famille avait un gros manque de toutou, mon père voulait un berger allemand, ma mère préférait un berger belge, car elle avait peur des bergers allemands suite à une mauvaise expérience.
En effet, quand on était bébé, mon père avait récupéré un berger allemand réformé d’une entreprise de garde de bâtiment. Or, le brave toutou avait empêché ma mère de nous approcher en montrant les dents. Puis avait mordu mon père. Bref, ce n’était pas un chien de famille, mais un excellent chien de garde, qui est retourné faire de la garde en entreprise.
Direction donc vers une portée de berger belge, mais c’était des groenendaels et ma mère ne voulait pas de chiens noirs. Il ne faut pas oublier qu’à l’époque, un chien se trouvait par les petites annonces, donc plus difficilement.
Seconde visite à des bergers allemands, puisque dans l’annonce, il y avait noté qu’il y avait un berger allemand blanc. J’ai toujours en tête l’entrée dans la propriété avec le père et la mère bergers allemands qui sont passés devant mon père et moi pour aller voir directement ma mère, figée par la peur. Et oui, les chiens sentent la peur. Mais c’étaient de braves toutous, éduqués par un militaire qui avait ramené ses chiens d’Allemagne. Et là, une petite boule de poils blancs est arrivée vers nous. C’est ainsi que Cybèle est rentrée dans notre famille.

Cachou

cachou

Mon enfance a été bercée par Lady et Véda, la ratière et la cocker golden. Puis Oslo, le chat blanc et Cybèle la bergère allemande blanche vient combler la famille.
Pour Cybèle, il a fallu faire appel à un éducateur canin, car éduquer un gros chien n’a rien à voir avec éduquer les petits et donc ce monsieur nous a dit qu’il éduquait les proprios à 90%, ce qui est absolument vrai par ailleurs. Cybèle apprenait donc la marche en laisse.
Un jour que ma mère la promenait, elle a été suivie par un petit chaton gris, et plus ma mère accélérait le pas pour ne pas que Cybèle croque le chat, plus le chaton accélérait. Du coup, hop dans le blouson et voilà monsieur chaton à la maison.
Je me souviendrais toujours du mot sur la porte de la maison quand je suis rentré des cours ! Attention chaton en liberté dans la maison.
Le pauvre chaton avait une bronchite, couvert de puces, maigre. Mes voisins qui ont récupéré la sœur n’ont pas réussi à la faire vivre, mais Cachou s’est quant à lui battue pour survivre : il a toujours été fragile toute sa vie.
Cachou a été mon amour de chat, le coup de cœur a été des deux sens. Au point que le jour où je suis partie de la maison pour aller suivre mes études à Tours, Cachou a refusé de manger pendant toute la semaine. Il m’a donc accompagné dans mes études.

Danton

Danton

Le week-end, il y avait aussi un grand marché et mon père aimait y faire un tour. En ce temps-là, les marchands de chien s’installaient n’importe où et un jour, donc, mon père est revenu du marché avec … un chiot fox terrier.
Il le trouvait super drôle, car il bouffait ses barreaux et attaquait les gens à travers sa cage. J’ai tout de suite détesté ce genre de chien, ce qui ne m’arrive jamais avec des chiens, au pire, ils me sont indifférents. Mais celui-là, non, de suite, même chiot, j’ai compris que ça n’irait pas. Je ne l’aimais pas, point barre. Je n’avais pas tort. Ça tombait bien, il allait chez mes parents, pas dans cette maison.
Et voici que Danton a rejoint la bergère Cybèle.
Comme il était chiot, Cachou a eu vite fait de le mettre au pas.

Quand Cybèle se fait attaquer par des chiens.

Cybèle

Petite anecdote avec Cybèle qui prouve que parfois, sans le savoir, on a de bons réflexes.
Je promenais Cybèle, le berger allemand blanc en bas d’un immeuble, car j’étais en visite avec la chienne et elle avait envie de pisser.
Je prends son collier en cuir et la laisse qui va bien avec, une laisse assez longue que l’on se servait pour la faire éduquer.
Et voilà que la chienne sniffe l’herbe, très concentrée sur de bonnes odeurs. Pour ma part, je regarde un peu partout et je vois arriver droit sur moi un lot de 3 huskies, dont le premier avec le poil dressé sur le dos. sgloup.
j’attrape la chienne par le collier et j’ai eu une réaction que je ne me suis jamais expliquée : j’ai attendu que le premier chien arrive à porter de laisse et je lui ai balancé ma laisse en cuir sur la truffe. Moi qui suis incapable de lancer un ballon dans un but, j’ai visé pile poil sur la truffe. Le chien est parti en hurlant et les autres ont fui.
La peur de ma vie. Personne ne m’a jamais appris que lorsque un chien mord ou attaque, taper sur la truffe fait lâcher prise. Ça a été instinctif et certainement parce que c’est la première chose qui approchait : une truffe avec de belles dents en dessous.